Ce 21 janvier, une table ronde fort intéressante clôtura le "discours Wiltz". Placée sous le signe de l'intégration, la table-ronde avait comme sujet les rapports entre les parents d'élèves et les écoles et institutions. Les ministres Romain Schneider (Développement Rural) et Marco Schank (Développement durable), le député-maire Camille Gira, le vice-président du groupement LEADER Redange-Wiltz et échevin de la Ville de Wiltz Pierre Koppes, l'inspecteur d'école Guy Masselter ainsi que Alcinda Lopes (présidente de l'association Cap-Vert Espoir et Développement), Laura Zuccoli (présidente de l'ASTI) et Christiane Martin (directrice de l'OLAI), échangèrent leurs avis et firent le point des différentes tables rondes régionales dans les écoles du territoire LEADER Redange-Wiltz.
La table ronde finale au "Prabbeli", animée par la journaliste Danièle Weber, laissait entrevoir certains problèmes communs, tel le nombre croissant des habitants, dont une grande partie de non-luxembourgeois. L'unanimité règna quant aux efforts à entreprendre pour bien intégrer les nouveaux arrivants dans les activités des associations locales, mais aussi quant à la nécessité d'adapter les cours de l'école fondamentale à des élèves aux connaissances linguistiques inégales.
Éviter de devenir des "communes dortoirs" et trouver les meilleurs moyens pour aider les nouveaux venus – adultes et enfants – à trouver leur place au sein de la commune, tels furent les principaux soucis des intervenants. Certaines communes ont fait part de leurs expériences et initiatives pour mieux vivre ensemble: créer des espaces et activités de rencontre, aller systématiquement à l'encontre des gens lors de fêtes, de réceptions ou d'invitations dans des maisons relais etc.
Alors que les deux ministres présentèrent les initiatives sur le plan national, le maire de Beckerich et l'échevin de Wiltz informèrent de leurs activités déployées de façon continue pour l'intégration des étrangers dans leurs communes. La directrice de l'Office d'Accueil et d'Intégration (OLAI) esquissa l'idée d'un contrat d'intégration en élaboration, tandis que la présidente de "Cap-Vert Espoir et développement" insista sur l'apprentissage du luxembourgeois pour l'intégration des adultes et pour la réussite scolaire des enfants. L'inspecteur scolaire revendiqua e.a. plus de soutien des structures d'assistance sociale. La présidente de l'Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés (ASTI) mit en avant les expériences pratiques acquises dans le domaine de l'intégration ainsi que les outils développés tel le "coaching" pour l'apprentissage de la langue luxembourgeoise.
Cette table ronde démontre, une fois de plus, qu'il existe un réel besoin de poursuivre les réflexions et de faire usage de tous les moyens disponibles en vue d'une société harmonieuse, mais également – grâce aux interventions judicieuses de la part du public – une communauté qui veut construire un espace citoyen en utilisant les ressources du "Pacte Intégration Redange-Wiltz".
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